Un projet de construction ou une modification d’aménagement peut entraîner des nuisances pour le voisinage : perte d’ensoleillement, vue obstruée, bruits, atteinte à l’intimité… Ces troubles peuvent-ils être contestés ? Quels sont les recours pour les riverains ?

I. Distinguer le trouble anormal de voisinage
En droit, chacun doit tolérer les nuisances normales de la vie en société. Mais certaines atteintes, même légales au regard de l’urbanisme, peuvent constituer un trouble anormal de voisinage si elles sont excessives ou injustifiées.
Exemples :
- Une maison privant totalement le voisin de lumière naturelle,
- Une terrasse surélevée créant un vis-à-vis direct,
- Des travaux gênants répétés sur une longue durée.
II. Agir en cas de permis de construire déjà délivré
Un permis de construire ne donne pas carte blanche : même si le projet est autorisé, il peut être contesté si ses effets causent un préjudice anormal.
Vous pouvez :
- Formuler un recours gracieux ou contentieux contre le permis,
- Agir en responsabilité civile devant le juge judiciaire pour obtenir réparation,
- Solliciter des modifications du projet ou un accord amiable.
III. Apporter les preuves du trouble
Pour être entendu, il est essentiel de réunir des preuves :
- Photos, vidéos, constats d’huissier,
- Certificats médicaux (en cas de nuisance sonore par exemple),
- Attestations de voisins ou de professionnels,
- Études d’ensoleillement ou d’impact visuel.
IV. Faire appel à un avocat
Un avocat en droit de l’urbanisme et de la responsabilité civile pourra :
- Analyser la situation et les fondements juridiques disponibles,
- Rédiger un recours ou une mise en demeure argumentée,
- Engager une action judiciaire si nécessaire,
- Vous représenter dans une médiation ou une procédure amiable.
V. Conclusion
Face à un trouble anormal de voisinage, des recours existent. Il est important de réagir rapidement et stratégiquement pour faire valoir ses droits, même face à un projet autorisé.
Vous subissez un trouble du voisinage lié à un projet de construction ? Contactez un avocat en droit de l’urbanisme pour évaluer vos options juridiques.